Date/Time
Date(s) - 18/08/2015
7:00 pm
Location
AFP Auditorium
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Ce reportage de Martin Mischi, intitulé “la voiture électrique, pas si écolo”, vient donner une vision en demi-ton de ce modèle de voiture.
Un nouveau mode de déplacement
Le reportage propose le témoignage de deux détenteurs d’un VE, l’un pleinement satisfait, l’autre déçu. Il ressort que côté coût, la facture semblerait peser en faveur de l’électrique. Alors que pour un parcours moyen de 40 km par jour, un modèle thermique consommera 130€ essence / mois, le VE présente l’avantage de ne consommer que 35€ électricité / mois. Mais attention, le réalisateur pointe le coût caché : l’achat d’un VE va de pair avec la location d’une batterie dont le tarif s’élève entre 80 et 100€ / mois. A cela, s’ajoute le prix du véhicule environnant les 24.000€, très au-dessus d’un modèle thermique standard.
La question de l’autonomie est également soulevée. Le journaliste a loué un modèle électrique pour un trajet Paris / Honfleur, soit 200 km équivalant à l’autonomie d’un VE promise par le constructeur, ici une Nissan Leaf. Les résultats ne se sont pas révélés probants. Plusieurs aspects sont également abordés : le déploiement des bornes de recharge sur le territoire ainsi que ses conséquences sur le réseau électrique.
Quel impact sur l’environnement ?
La fabrication d’un moteur électrique n’est pas sans effet sur l’environnement. La batterie du véhicule contient du lithium, métal stratégique extrait au Chili, qui nécessite un important volume d’eau dans son extraction, illustre le reportage.
Le deuxième point clé traité par le réalisateur est la production d’électricité pour satisfaire à l’alimentation du véhicule, qui va à l’encontre de l’argument selon lequel le VE est propre et contribue à la lutte contre la pollution atmosphérique. En Chine, par exemple, pays actuellement ciblé par certains constructeurs, l’électricité provient à 80% du charbon. Côté français, la production électrique repose à 75% sur le nucléaire. Ici, vient témoigner Stéphane Lhomme de l’Observatoire du nucléaire qui dénonce le report de la pollution des villes vers les abords des centrales nucléaires. En effet, il semblerait que sous la pression de l’exécutif européen, les constructeurs automobiles, et notamment Renault avec la Zoé, se soient lancés dans le développement de l’électrique afin de répondre à la réglementation européenne qui exige qu’à l’horizon 2020, les véhicules n’émettent pas plus de 95 gr CO2 / km.